Stratégie pour renforcer l'offre

 Stratégies globales pour renforcer l’offre d’éducation

 L’offre en salles de classe

Il est prévu au cours du PISE d'augmenter le nombre de places disponibles pour atteindre l’objectif de 90% au moins de TBS en 2010, en privilégiant les zones rurales défavorisées et l'accès des filles à l'éducation. Pour ce faire, il devra être construit environ 2350 salles de classe par an pour le fondamental 1er cycle (secteur public) et 750 autres pour le Fondamental 2nd cycle durant les dix prochaines années qui nous séparent de 2015. L’impératif d’atteindre 100% de taux de scolarisation d’ici 2015 impose de construire chaque année en plus des 2350 salles, 636 autres soit environ 3000 salles de classes.

Au cours de la phase I du Programme, il avait été prévu de construire annuellement et d’équiper environ 1533 salles de classe, réhabiliter et équiper 2000 salles de classe, remplacer et équiper environ 1000 salles de classe. In fine, le nombre de salles de classes construites chaque année a été d’environ 700 (en dehors des contributions des communautés, des collectivités et ONG). Ce nombre est insuffisant au regard des prévisions. Les raisons avancées pour expliquer cette faible performance sont que les coûts unitaires sont trop élevés (8,5 millions de F CFA /classe) et les procédures de construction trop lentes, lourdes et centralisées.

Pour accélérer la construction de salles de classes pendant le PISE II, avec un meilleur rapport coût/qualité et pour mieux répondre à la demande d’éducation, il est prévu les stratégies suivantes :

En conformité avec le processus de décentralisation, la maîtrise d’ouvrage pour la réalisation d’infrastructures scolaires sera effectivement transférée aux Collectivités Territoriales, c’est-à-dire aux communes pour le 1er cycle du fondamental. L’équipement en mobilier scolaire, comme en fournitures et matériels didactiques, se fera par les Comités de Gestion Scolaire sous la responsabilité des communes.

Une stratégie d’allègement des procédures pour la maîtrise d’ouvrage par les communes et la mise en place des procédures pour les transferts de fonds aux CT seront adoptées en 2006 pour rendre opérationnel dès 2007 l’objectif de transfert de maîtrise d’ouvrage aux collectivités.

La mise à disposition de toutes les communes du pays d’un dossier avec différentes offres techniques de constructions scolaires.

l’élaboration et la mise à disposition des communes d’un manuel simplifié des procédures de maîtrise d’ouvrage

l’élaboration et la mise à disposition des collectivités d’un cahier de charges des compétences transférées et d’un manuel des procédures de gestion de l’école en mode décentralisé ;

L’implication des services régionaux dans le contrôle technique et financier de l’exécution des marchés,

La mise à disposition des standards concernant l’équipement des écoles,

L’élaboration de cartes scolaires au niveau de chaque commune et leur respect pour l’implantation des bâtiments scolaires,

Le développement et la mise à jour permanente d’un SIG pour la carte scolaire.

Le Programme soutiendra également:

La réhabilitation d’environ 200 salles de classe par an,

l’aménagement d’environ 200 salles pour accueillir les Enfant à Besoins Educatifs Spéciaux (EBES),

le rattrapage (résorption) du déficit en mobilier scolaire dans toutes les écoles publiques et communautaires, sur la durée du PISE II,

L’équipement de toutes les écoles publiques et communautaires en latrines,

Dans la mesure du possible, l’équipement des écoles en points d’eau là où il y a un déficit.

 L’offre en enseignants

Pour répondre aux besoins de scolarisation pendant le PISEII et réaliser l’objectif de scolarisation primaire universelle, il est prévu de recruter environ 3000 (2350 + 636) enseignants par an, pour partie issus des Instituts de Formation de Maîtres (IFM) et pour partie de la SARPE. Afin d’obtenir le nombre de sortants requis au niveau des IFM, des campagnes d’information et de sensibilisation seront organisées pour y attirer plus de bacheliers. Néanmoins les titulaires du DEF y seront acceptés pour combler les déficits éventuels.

Il est prévu :

- D’achever la couverture du pays en IFM, avec un IFM par Académie d’Enseignement. (Il est prévu pendant le PISEII la construction de 3 nouveaux IFM qui compléteront à 15 le nombre de IFM existant)

- De poursuivre la SARPE, comme stratégie intérimaire encore nécessaire pendant la durée du PISE

II pour combler les besoins en recrutement de maîtres non couverts par les sortants des IFM.

- De faire une répartition (par l’Etat) des enseignants en fonction des besoins afin d’assurer une couverture équitable en faveur des zones rurales

- De faire signer aux nouvelles recrues un engagement sur une période de 2 à 3 ans pour limiter les départs éventuels.

4.1.3. La réduction des disparités régionales

Les travaux du Rapport sur l’Etat du Système Educatif National (RESEN) montrent que les situations de scolarisation sont contrastées lorsqu’on croise les quatre variables de localisation (urbain/rural), revenu, genre et région. A titre d’exemple, le taux d’achèvement du fondamental 1 varie de 92% pour les garçons dans le district de Bamako à moins de 14% pour les filles de la région de Kayes. Les raisons de ces écarts tiennent à la fois à des disparités liées aux caractéristiques individuelles et à des différences régionales dans l’offre et la demande de scolarisation. Ces écarts soulignent aussi la nécessité de traiter la question des disparités de façon centrale dans le PISE II et de trouver les meilleures stratégies pour les réduire puis les supprimer.

Le fichier de régionalisation pour le premier cycle de l’Enseignement Fondamental réalisé dans le cadre du RESEN présente un instrument de gestion régionalisée des principaux indicateurs (achèvement, TBS, etc.) et des moyens (recrutements d’enseignants, construction de salle de classe).

En évaluant le chemin à parcourir par chaque région pour l’atteinte des différents objectifs nationaux, cela permet de répartir dans les régions les ressources budgétées au niveau central qui sont destinées aux structures déconcentrées et aux collectivités territoriales, le tout avec une volonté de réduction des disparités inter régionales.

On note que plus la densité de population est faible, plus grande est la proportion de ruraux, plus fort est l’indice de pauvreté et plus faible l’indice de parité selon le genre, plus fréquentes sont globalement les difficultés du côté de la demande de scolarisation. Quatre groupes peuvent être déterminés, du plus favorisé au plus défavorisé : le district de Bamako = G1 ; Gao et Tombouctou = G2 ; Mopti, Sikasso et Kidal = G3 ; Kayes et Koulikoro = G4).

La stratégie consistera à allouer aux régions des dotations budgétaires en vue de réduire fortement les disparités régionales : plus la région est défavorisée, plus la subvention accordée sera importante, compte tenu de la population scolarisable.



26/05/2010
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